À partir de Montreal, le voyage en bus a duré à peu près une semaine (e55er eddenia). On est arrivé à minuit là bas, première surprise : il faisait jour (gharghour el 9ayla), en faite l'été à yellowknife il n'y a pas de nuit. Le soleil ne se couche jamais. Deuxième surprise, les hôtels coûtent la peau des fesses.
Le chauffeur du bus un pakistanais, je pense, (allah yar7em waldih) a eu pitié de nous (na7na manach fahmine a3lech). Il parlait juste en anglais mais on arrivait à comprendre qu'il était étonné qu'on arrive jusque là.
-What are you doing here brothers?
- We are looking for a job (une phrase très utile ki tabda l'anglais mta3ek ta3eb kif 7aléti)
Bref, kelma men houni ou kelma men ghadi. Par charité musulmane, il nous a appelé un marocain (allah yar7em waldih zéda)
-Wach etdirou fi Yellow knife? vous connaissez quelqu'un ici?
Déjà on n'était pas sur de notre coup en arrivant là bas. Mais là on savait qu'il n'y a pas beaucoup de personne qui débarque là bas comme ça, sans travaille et sans hebergement. Et il n'y a pas beaucoup de personne qui débarque là tout court. On commençait à s'inquiéter un peu. En plus il y avait un renard qui a passé de l'autre côté de la rue (wennamouss!!! éna rades ou éna essab5a mta3 essijoumi, nammouss spécial yafra7 ki ichouf 3abd mestaness beddebouba ou bel bison). Notre ami trouvait ça normal. Il a vu un ours quand il est sorti courir le matin (tha3leb 7kéya fargha 3andou ki el 9attous). Il nous a vite déconseillé l'hôtel quand il a su la somme dérisoire qu'on avait et nous a aidé à trouver un appartement la nuit même (ce qui est un exploit).
Donc on a donné au propriétaire tout ce qu'on avait presque et le lendemain on a acheté avec le reste de la pâte de tomate, de l'ail, de l'huile et el ma9rouna(koul el ma9rouna lin tal9a 5edma).
La ville de 60 milles habitants, se constituent d'autochtones, de white men, quelques toursites japonnais et de quelques immigrés qui se sont retrouvés là je ne sais pas comment. Il y avait une dizaine de marocains, pas de tunisiens (où bien ils se cachaient très bien). Mais la ville est très belle et très sauvage. On comprend de quoi ils parlent quand ils disent le nouveau monde. Des ressources naturelles infinies, des espaces illimités, des aventuriers, des chercheurs de fortunes, des personnes qui travaillent beaucoup et des autochtones privés de leur terre et de leur style de vie en retour d'une certaine prospérité et des miettes de technologie.
On a passé un peu plus qu'un mois là bas. Bon ça n'a pas marché pour les mines de diamant (mon anglais n'était pas très bon, ma karnich fsa3t mel anglais wa9tha kont fel lycée... ina3lbou el koura...) Donc on a travaillé comme des fous pendant 1 mois dans un super marché pour pouvoir visiter la ville et retourner en covoiturage jusqu'à Edmonton avec un monsieur très gentil qui nous a enduré pendant 12 heures.
Voici quelques images!!!
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