Je passe la balle à.............ARABICCA

Merci Mani :), Après la magistrale Maaaaaad jerba dans saloperie de clopes I, l’imposante Mariouuuuuuuma dans saloperie de clopes II, l’audacieux Khannouuuuuuuuuf dans saloperie de clopes III, le machiavélique Maaaaaaani dans saloperie de clopes IV. Voici le
« qu’est ce que je peux bien faire dans cette galère » eddou3aji dans saloperie de clopes V. Désolé pour le massacre :))

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Le son du chien qui aboie l’arrache à son sommeil. Elle ouvre les yeux et sent cette fureur matinale et familière monter en elle. Une fureur sourde et intense qui accompagne les premiers moments de toutes ses journées. Elle en veut au monde entier. Ce matin elle en veut au policier, à son mari, à sa mère, au chien, aux saloperies de clopes, à la voiture.

Il est presque midi, après 6 cigarettes et 2 cafés, la fureur commence à s’évanouir dans un sentiment d’indifférence, comme d’habitude. Elle se défoule sur les trois dinars qu’elle a retrouvés dans ses poches en les faisant rouler sur la table. Un an qu’elle a lâché son travail pour suivre son mari dans cette petite ville. Le scénario typique de la dégringolade d’un couple, de l’affaissement d’une passion, de l’effondrement d’un rêve, de l’écroulement d’une vie. Elle n’aurait jamais pensé que leur ancien appartement avec les sons de la grande ville, la petite cuisine en ruine ou elle recevait ses copines quand son marie jouait au docteur et avec le chat obèse de la voisine du troisième lui manquerait un jour. La petite ville l’étouffe. La grande villa vide lui bouffe les nerfs. L’indifférence de son mari la trouble.


Elle sourit en se rappelant la scène de la cabane du jardin. Le policier avec son air jovial n’était pas fameux. Avec le recul, la scène était ridiculement pathétique. Elle s’est retenue pour ne pas lui rire dans la face quand le petit animal tapis derrière l’imposant uniforme a pris une involontaire « respectable » ampleur. Le comble était son allure minable dans la cabane avec son pantalon au genou, le cling cling des menottes à chaque mouvement et son chapeau de policier entre les dents. Comique…. presque attendrissant. Elle n’ose même pas penser ce que sa mère penserait de la scène. Elle qui lui disait qu’elle est chanceuse d’avoir un mari comme le sien. Que ses aventures ne sont pas une raison de le quitter. Après tout c’est un homme. Il a le droit de s’amuser du moment qu’il le cache bien…





Et elle dans tout ça ? Tout d’un coup tout devient clair dans sa tête. Elle commence à remplir sa valise. Elle ne sait pas où aller mais elle sait qu’elle ne peut plus rester ici. En faisant sa valise elle réalise qu’elle ne s’était pas sentie aussi légère depuis un an. Les idées et les projets commencent à grouiller dans sa tête. La vie a un goût différent.



La sonnerie de la porte retentit. Elle va ouvrir. Un jeune homme dans la vingtaine lui tend un bouquet de fleur et reste planté là avec un sourire poli. Elle sourit et ouvre la petite enveloppe. « De la part de ton mari qui t’adore. À ce soir »…… À suivre

La balle est dans le camp de la mystérieuse Arabika