Fire camp

Le plus frappant quand tu passes trois semaines dans la foret l’été. C’est la quantité énorme d’insectes. C’est très beau et romantique les histoires de retour à la nature et de vie sauvage. Mais il y a ces petits détails que personne ne semble s’en soucier. Une panoplie d’insectes de toutes les sortes : Ceux qui volent, Ceux qui rompent, Ceux qui sautillent. Tellement nombreux dans cet endroit du monde qu’on ne soucie plus de leur donner des noms. Bugs pour tous ce qui n’est pas un animal connu. Les mouches noires, les mouches piquantes des étables, les tiques, les aoutats, les brulots, les mouches a chevreuil…..etc, etc …. Leur nombre est tellement grand que les pauvres n’ont pas le choix de te piquer. Tu as l’impression de marcher dans un nuage de petit monstre sanguinaire. De loin on voit juste ta silhouette dans un bouillard d’insectes. La deuxième semaine tu commences à t’habituer et à faire avec mais c’est sans compter les bibittes venimeuses. C’est sur qu’il y a des ours et des couguars mais le plus dangereux c’est le virus du Nile et les araignées tueuses. Au moins les ours et les couguars on peut les voire venir.

Finit les camps hivernaux de pétrole luxueux avec internet et la télé. L’été pas de pétrole. Juste des fire camp. Des amérindiens sous payes qui essayent d’éteindre des feux de forets de 2400 hectares. Le tiers monde prés du soixantième parallèle. Mais comme d’habitude plus on est de fou plus on s’amuse. Et des fous il y en avait cette fois. Un vieux irlandais qui a « something wrong in the Head ». Il a fait la guerre de Vietnam et n’arrête pas d’en parler a un tel point que je connais plein d’affaire inutile sur les marines et le Vietnam, Je connais aussi les bars de Belfast et ses cinq ex femmes. C’est amusant mais quand tu entends la même histoire pour la cinquième fois. Tu as envie d’aller te livrer a un grizzly affame. Les amérindiens sont loin de l’image stéréotypée qu’on s’en fait d’eux. C’est un peuple opprime qui essaie de garder sa fierté malgré des conditions de vie digne de l’Afrique subsaharienne. Les british et les français et autres colons ont réussit, en partie leur programme de « civiliser pour mieux assimiler ». La partie d’assimiler a été très bien réussis mais ils ont plutôt déciviliser. Les amérindiens ont bâtit une civilisation et on n’a pas besoin d’études pédantes pour s’en rendre compte. Il suffit de leur parler. Mais comme sous d’autres cieux, c’est les gagnants qui écrivent l’histoire. La majorité des amérindiens étaient cris, qui est une des plus grandes nations autochtone avec une langue qui sonne bien (J’ai pas pu retenir aucun mot :) ). Dommage qu’ils ne la parlent pas tous. Des gens vraiment sympathiques et généreux. Il y en a parmi eux qui peuvent te parler de la foret boréale comme je parle de ma rue. Tu as le sentiment que c’est à eux malgré que l’homme blanc ( qui peut être noir ou chinois du moment qu’il n’est pas amérindien) gère toutes les Operations et voit avec ses satellites le moindre hot spot dans le fin fond de leur foret. Mais eux ont une relation intime avec elle et s’y comporte comme on se comporterait avec sa mère ou sa bien aimée.
Bon il ne faut pas oublier qu’ils ont des problèmes de pauvreté, d’alcool, d’instruction, de suicide et d’autre. Qu’il y en a qui préfèrent le synthol a la vodka qui sniffe de la colle forte comme chez nous. Mais j’essaye de faire mon touriste et c’est beaucoup plus réconfortant.